Science, politiques et gouvernance pour la conservation de la biodiversité et des espèces en péril dans les paysages agricoles canadiens

Note de l’ICPA
Ce rapport préconise une approche plus inclusive de la conservation des espèces en péril (EEP) dans les paysages agricoles du Canada. Les politiques actuelles, l’incertitude scientifique et l’engagement limité des producteurs entraînent souvent des coûts plus élevés et des retards dans la mise en œuvre des mesures. Pour remédier à cette situation, le rapport recommande une science participative, qui associe les producteurs, les communautés autochtones et les autres parties prenantes à la prise de décision dès le début. Les principaux changements politiques nécessaires comprennent la fourniture de garanties juridiques pour encourager la participation des propriétaires fonciers, l’amélioration de la manière dont nous évaluons le statut des espèces et les menaces qui pèsent sur elles, et l’investissement dans une science ouverte et collaborative. Il en résulterait une conservation plus rapide, plus efficace et soutenue localement, qui profiterait à la fois au secteur de la conservation et au secteur agroalimentaire.
Ce rapport s’inscrit dans le cadre du programme PLAN de l’ICPA (Policies for Land Use, Agriculture & Nature), qui vise à promouvoir des solutions permettant de nourrir la population mondiale de manière durable, de protéger les terres agricoles, de préserver la nature et la biodiversité, et de favoriser la sécurité alimentaire.
Points saillants
- L’incertitude coûte cher et concerne tout le monde. L’incertitude scientifique quant au statut et aux menaces pesant sur les espèces en péril (EEP) entraîne des retards dans la prise de décisions, des occasions manquées en matière de conservation et des coûts élevés pour les gouvernements, les producteurs et les défenseurs de l’environnement.
- Il faut se concentrer sur les causes. L’inscription automatique sur la liste des espèces en péril (EEP) est une solution miracle àun méchant problème . Il est essentiel de déterminer l’état des EEP et leurs causes afin d’éviter ou de réduire les coûts d’opportunité.
- Les producteurs sont des partenaires essentiels. Il est crucial de favoriser la participation des propriétaires fonciers en répondant à leurs préoccupations en matière de responsabilité et de confidentialité en échange de l’accès à leurs terres, ce qui permettra d’améliorer la collecte de données essentielles à l’élaboration de politiques fiables et solides.
- Une meilleure science commence par une meilleure collaboration. Une approche efficace en matière de conservation repose sur une science inclusive et ouverte. Une approche participative pancanadienne, dans laquelle les agriculteurs, les détenteurs de connaissances autochtones et les chercheurs conçoivent ensemble des solutions, améliorera l’évaluation des espèces en péril et les efforts de rétablissement.